Dons
: à Saint Céré les personnes
nées le vendredi saint ont la réputation de guérir la fièvre.
Elles sont appelées auprés des malades et la fièvre disparaît
aussitôt dés qu'elles les touchent en récitant une prière.
On y prétend que le 7° enfant d'une famille aurait une fleur de
lys marquée sur la langue. Il avait de toute façon un don spécial. Baptême
:Lors du baptême, on évite de prendre un parrain ou une marraine
affligés d'une infirmité physique car l'enfant pourrait en être
atteint. A Saint Céré, quand on porte un nouveau né à
l'église pour le baptême, on se garde bien d'entrer par la petite
porte dans la crainte qu'il ne vive pas. Celui qui porte l'enfant ne doit traverser
l'église qu'aprés la cérémonie.
Adultère
: un mari trompé, ou ayant abdiqué son autorité à
sa femme, était condamné à chevaucher un âne, le visage
tourné vers la queue de l'âne. Et au début du siècle
encore, les populations aimaient à faire justice elles-mêmes en organisant
cette chevauchée de l'âne.
La femme adultère était
enfermée dans une cage et plongée dans la rivière à
plusieurs reprises. C'est ainsi que les paysannes baignaient les poules qui voulaient
couver pour leur en faire passer l'envie... Une cage en fer qui servait à
cet usage se trouve au musée de la ville de Cahors. Naissance
: les enfants nés le jour des morts étaient prédestinés
à être des "armotiers", c'est à dire à avoir
plus tard la faculté d'entretenir des rapports avec les âmes des
défunts. Et ceux nés le 2 novembre passaient pour être capable
d'indiquer à ceux qui les consultaient l'état de bonheur ou de souffrance
de leurs parents morts. Un armotier avait en 1870 un cabinet de consultation à
Gramat, tous les jours de foire, et il y recevait plus de clients qu'aucun médecin
de la région. Ronde
: si l'Auvergne est fière de ses bourrées, le Quercy l'est de
ses rondes. La "dansa redoundo" est un usage courant pour une plantation
du mai (tronc sans branches ni feuilles qu'on plante dans le jardin d'un élu
municipal...), pour féter un évènement public, ou clôturer
le grand bal public des "dimanches gras" , avant carnaval. Mariage
: croyances superstitieuses à l'influence heureuse ou néfaste
selon les jours de la semaine : dans le Haut Quercy, on dit : le marié
du lundi n'y reviendra plus (il ne connaîtra pas le veuvage). Le marié
du mardi fera du lard (vivra fainéant). Le marié du mercredi sera
piètre. Le marié du jeudi prendra 2 femmes (par suite de veuvage).
Le marié du vendredi ne sera pas tendre. Et le marié du samedi pleurera
son acte. Les
fatsilières : fées des Gaulois. Les récits relatifs
à des génies femmes sont trés nombreux. La croyance veut
que des génies secourables ou malfaisants président à tous
les actes de la vie. Des fées approchent des berceaux. Elles habitent grottes,
forêts profondes ou monuments druidiques, sont vêtues de robe blanche
et n'opèrent que la nuit. A Saint Céré il y a le chemin
de "Foxilheros" allant à Saint Laurent
les Tours. A Autoire, au passage d'une femme
inconnue devant le moulin de la localité, la farine devenait toute rouge.
Ce devait être une "fatsilière". Le
Drac : génie bien malin assez drôle, quelque peu bouffon,
essentiellement malfaisant. Il s'attaque aux enfants, aux adultes en leur jouant
des tours pendables.( Voir la légende : "gouffre
de Padirac") L'accourdayré
: 3° personnage qui entre en jeu quand acheteur et vendeur ne parviennent
pas à se mettre d'accord lors d'une transaction concernant sur un marché
l'achat ou la vente d'un mouton, d'un vache ou d'un boeuf. Il invite l'un à
demander moins, l'autre à offrir davantage. Et si le marché est
enfin conclu, l'accourdayré est invité à prendre part au
"binatsé" (vinage), expression qui, à elle seule , a un
relent de chabrot : cela consiste à aller boire du vin à l'auberge
voisine, ou parfopis un vrai repas si l'affaire est importante.( chabrot : voir
recettes du Quercy). Les
enfants ne doivent pas uriner contre un mur parce que cela le fait s'écrouler. |