Certes,
le travail commence sous les noyers. Mais aprés, les noix vont au moulin.
Et des moulins, il n'y en a plus beaucoup sur la Causse. A celui de Martel, entre
Bretenoux et Souillac, on vient de loin. Un particulier, qui n'en a pas beaucoup
(20-50 kg) peut les écaler /dénoisiller lui-même, un long
travail de patience. Mais il existe aussi une machine qui casse la coquille. Aprés
il faut récupérer les cerneaux. Ceux-ci sont alors écrasés
sous la meule, qui les réduit en une pâte qui cuit pendant 20 à
30 mn. Elle est ensuite passée à la presse, et on obtient l'huile.
Plus les noix sont sèches et plus le liquide est transparent, moins il
y a de dépôt et de perte : les cellules de la peau se transforment
aussi en huile. Et c'est tout naturellement en février que le moulin marche
le plus.
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Il faut compter 10kg de cerneaux pour obtenir 5l d'huile. La "Franquette"
est trés appréciée. Il est évident que plus la noix
a de goût et plus l'huile sera fruitée voire corsée. La cuisson
(durée, température) aussi a une influence sur le goût.
La
noix est comme le cochon, rien ne se perd: les coquilles servent à chauffer
le four, et le reste de pâte (la galette) à la sortie de la presse
va aux animaux comme complément de nourriture (si ça nourrit l'homme,
ça peut bien nourrir moutons et vaches !)
Si
l'huile d'olive a pris le pas sur l'huile de noix, la liqueur de noix est toujours
trés appréciée.Combien
de temps encore existera cette production familiale et artisanale ?
Pour
quelques recettes à base de noix : cliquer ici
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