Ce château construit sur une bute serait d'origine romaine. Plus tard la plate-forme sur laquelle il fut érigé et bordé de remparts et de hautes tours, a été rendue encore plus abrupte par le travail des hommes et une enceinte elliptique fut faite de gros blocs de pierre.  Par endroit, cet appareil dit "en arête de poisson",  pierres posées obliquement sur des assises horizontales,  est typiquement carolingien et permet donc de dater  l'enceinte du VIII°.
 La tour grise de 28m de hauteur est un donjon du XII°.  Au XIV° un autre donjon (40m de haut et 10m de côté)  fut édifié au nord. Ces 2 tours jouèrent un grand rôle  pendant la Résistance : les émetteurs de "Radio Quercy"  y furent installés et narguèrent la Gestapo jusqu'à la Libération en assurant la liaison avec Londres et Alger.

Le maître tapissier Jean Lurçat acheta le château en 1948 : que de chefs-d'oeuvre virent le jour dans ce donjon ! Il est enterré dans le petit cimetière de Saint Laurent où une plaque sobre de marbre signale sa présence : " Ici repose le maître tapissier Jean Lurçat".

On dit que Sérénus, duc ou comte d'Aquitaine, qui vivait sous le règne de Dagobert (VII°), commanda cette place-forte. Vers 760, Spérie, fille de Sérénus, était vouée à Dieu et refusa le mariage avec le seigneur de Castelnau. Son frère, furieux, lui trancha la tête. Alors Spérie, prenant sa tête dans ses mains, alla la laver dans une fontaine voisine. Sur cette fontaine furent bâtis le tombeau de la martyre, puis une chapelle et une église dont les vitraux actuels retracent cette légende.( voir dans la rubrique "légendes" : "Sainte Spérie").

Dés lors, à l'abri de cette forteresse et à ses pieds, se développa la ville de Saint Céré.

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