J'ai
rencontré Christian SIGNOL ce samedi 11 janvier 2003. Il me donna rendez-vous
aux Quatre Routes à 25 km de Bretenoux, et
m'amena chez lui, un petit hameau du Causse de Martel
qui domine la vallée qui mène à Brive et d'où l'on
aperçoit, quand le temps est beau et clair, le Cantal, le Liorant ... Qui
mieux que Signol incarne ce Causse du Quercy Lotois dont je brosse le portrait
dans mon site ? Ses personnages ont réellement existé : dans "Marie
des brebis", Marie était une paysanne voisine qui lui a raconté
son existence à la fin de sa vie. Dans "Antonin, paysan du Causse",
Antonin était un de ses oncles. C'est d'ailleurs dans sa maison qu'il a
rachetée qu'il m'a reçu (photo2 : devant la cheminée d'Antonin).
Sans parler bien sûr de "la Rivière espérance"
dont le film a été exporté dans 19 pays dont la Chine, pays
de grands fleuves qui se reconnait actuellement dans les problèmes décrits
par le roman. Les autres personnages plus imaginaires ou plus romancés
ont tout de même été inspirés par ces gens qu'il côtoit
depuis sa naissance. Car si Christian Signol réside à Brive (il
y consacre ses matinées à écrire), il ne peut s'empécher
de revenir dans son Quercy lotois presque chaque aprés-midi : c'est vraiment
SA terre, celle de SA famille, celle de SES romans. Il possède bien un
pied à terre à Paris pour régler ses problèmes d'édition,
mais loin de lui l'idée d'y habiter.
Ce
Causse lotois et la Dordogne sont les deux régions
où se situent la plupart de ses scènes. Cette rivière est
mythique
pour lui : au temps de sa jeunesse, il n'y avait pas de piscine et ils allaient
s'y baigner. Et il possède encore du coté de Floirac - Monvalent
quelques barques avec lesquelles il va pêcher le brochet, la truite ... Ses
romans connaissent depuis 20 ans un grand succés, sans publicité
et sans articles de presse, ce qui est inédit dans ce domaine. C'est dû
au fait, comme il cherche à l'expliquer, que "la population des villes,
même de Paris, est d'orignine rurale". Les gens des villes ont besoin
de retrouver leurs premières valeurs, leurs "vraies" valeurs,
car le poids des racines se fait terriblement sentir. Le monde du Causse,
lui, est un monde "rude mais indemne", loin encore des préoccupations
contemporaines. Les rapports de l'homme avec la nature sont forts, la communion
avec la terre est sincère. Ce n'est donc pas étonnant, de ci de
là, d'entendre parler anglais ou hollandais. C'est "un petit coin
de paradis" que beaucoup souhaiteraient ne pas voir s'éteindre. Quand
je lui ai demandé si les gens le connaissaient dans la région, il
m'a répondu qu'il avait grandi avec eux, au milieu d'eux, et que si les
gens le connaissaient naturellemnet, ils le reconnaissaient aussi à travers
ses romans... sauf les jeunes ! (devant nous un groupe de jeunes roulaient en
mobylette : "ceux-là ne lisent pas ... Mes lecteurs ont plus de 40
ans en général"). Mais si vous voulez en savoir davantage
sur le Quercy, sur le Causse, lisez ses romans ... ou allez sur les autres pages
de mon site.
Quelques romans parlant du Causse ou de la Dordogne :
-
Les Chênes d'or - Bleus sont les étés - Bonheur d'enfance
- Adeline en Périgord - L'Âme de la vallée : La rivière
Espérance, - Marie des Brebis - Les Chemins d'étoiles -
Antonin, paysan du Causse - Les Menthes sauvages : Les cailloux bleus ...
LIVRES D'IMAGES :
- Dordogne, voir couler ensemble et les eaux
et les jours - Le Lot que j'aime
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