Portrait du HAUT QUERCY
Peter ORLANDO


Né en 1921 dans la banlieue de New York de parents italiens, Peter Orlando aimait déjà  amuser son monde dés l'école primaire par ses croquis. En 1939 il s'inscrit à l'Académy of Arts  et veille tard aprés son travail pour étudier son art. En 1942 il entre dans l'armée américaine et 2 ans plus tard il participe au débarquement à Omaha Beach. En août il rentre dans Paris qu'il découvre. Il y rencontre "Denise" qui devient sa femme.
 Aprés sa démobilisation il rentre en Amérique et reprend ses cours à l'Academy of Arts. Mais  en 48, recevant une bourse du gouvernement américain, Orlando revient à Paris pour connaître de plus prés l'Ecole française, et s'y installe définitivement. Il rencontre Picasso à Vallauris, apprend le métier de céramiste en entrant à la Manufacture nationale de Sèvres ( qui ne prend que 2 stagiaires étrangers par an), et monte un atelier de céramique.


En 1953 il expose pour la première fois à Chicago, puis en Bretagne, à Paris ... Il se démarque des peintres abstaits par une peinture "strictement figurative" et l'on dit de ses toiles qu'elles "pourraient composer une nouvelle école de Paris". En 1958 ses tableaux sont à Brest puis à Cahors. La "gazette de Lausanne" s'en prend alors à ces "messieurs les abstraits" qui, à  l'encontre des peintres comme Orlando, "méprisent la nature". Il s'installe en Normandie, et ce n'est qu'en 1980 qu'il achète une partie de l'hotel Dauziés à Saint Céré qu'il restaure, et qu'il habite toujours.

Orlando est un des rares peintres à préparer encore ses toiles à l'ancienne. C'est un peintre de matière. Il peint avec simplicité, exprimant ainsi ce qu'il pense et ce qu'il ressent, sans prétention, préciosité ni manièrisme. Ses objets sont plastiques, pour la simple raison qu'au début ils sont en trois dimensions. On aperçoit le pinceau noir qui les délimite soigneusement et permet de discerner formes et couleurs, propres et claires. Mais ses objets sont nettement dépouillés, tout comme ses paysages. C'est un retour aux formes essentielles : Orlando a "purifié" la nature morte, la forme de l'objet est réellement son caractère."J'essaie de remettre en place ce que les cubistes ont démantelé". Et de toute son oeuvre se dégage beaucoup de sérénité. Ses influences sont les primitifs flamands et italiens, et parmi les modernes : Van Gogh, Toulouse-Lautrec, Bonnard, Braque et Van Dongen.
Si au début ses toiles tiraient vers le gris, elles sont devenues plus lumineuses, excepté le noir de toutes ses tables où reposent ses natures mortes. Seul le contour des objets est peint au pinceau, tout le reste est appliqué uniquement au couteau, se plaît-il à faire remarquer.
Il continue de peindre, trés peu, mais ne vend plus de toiles.


Orlando nous a quittés en novembre 2009. Mais un peu avant il a créé à Saint Jean de Lespinasse, à 3 km de
Saint Céré ( sur la route de Carennac) "la maison Orlando", au magnifique pigeonnier
( photo ci-contre ->). Ce petit musée est constitué de la collection permanente des oeuvres de la donnation, de ses céramiques, et d'expositions ponctuelles.
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