Son
oeuvre est variée : odes, sonnets, épigrammes ... Il mêle
le burlesque à la préciosité, la verve réaliste aux
accents mystiques. Il recherche la Paix, "la belle exilée". Plus
épris peut-être que Malherbe de perfection formelle, il réalise
une synthèse rare du baroque et de l'esprit classique. Au
moral, une citation le dépeint bien : " J'aime mieux que les Grands
se plaignent de ma généreuse liberté que s'ils se jouaient
de ma basse flatterie".
Il termine ses jours à Saint Céré
et, appartenant à la confrérie des Pénitents bleus, il y
sera inhumé en l'église de Sainte Spérie.( voir à
la rubrique "légendes" ou bien : "
Sainte Spérie" ). Voici
un de ses sonnets :
Je
donne à mon désert les restes de ma vie pour ne dépendre
plus que du ciel et de moi Le temps et la raison m'ont fait perdre l'envie
D'encenser la faveur, et de suivre le roi. Faret,
je suis ravi des bois où je demeure ; J'y trouve la santé de
l'esprit et du corps. Approuve ma retraite et permets que je meure dans
le même village où mes pères sont morts. J'ai fréquenté
la Cour où ton conseil m'appelle ; Et sous le grand Henri je la trouvai
si belle Que ce fut à regret que je lui dis adieu ; Mais
les ans m'ont changé. Le monde m'importune, Et j'aurais de la peine
à vivre dans un lieu Où toujours la vertu se plaint de la fortune. |
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