Portrait du HAUT QUERCY
François de M A Y N A R D

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Son oeuvre est variée : odes, sonnets, épigrammes ... Il mêle le burlesque à la préciosité, la verve réaliste aux accents mystiques. Il recherche la Paix, "la belle exilée". Plus épris peut-être que Malherbe de perfection formelle, il réalise une synthèse rare du baroque et de l'esprit classique.

Au moral, une citation le dépeint bien : " J'aime mieux que les Grands se plaignent de ma généreuse liberté que s'ils se jouaient de ma basse flatterie".

Il termine ses jours à Saint Céré et, appartenant à la confrérie des Pénitents bleus, il y sera inhumé en l'église de Sainte Spérie.( voir à la rubrique "légendes" ou bien : " Sainte Spérie" ).

Voici un de ses sonnets :

Je donne à mon désert les restes de ma vie
pour ne dépendre plus que du ciel et de moi
Le temps et la raison m'ont fait perdre l'envie
D'encenser la faveur, et de suivre le roi.

Faret, je suis ravi des bois où je demeure ;
J'y trouve la santé de l'esprit et du corps.
Approuve ma retraite et permets que je meure
dans le même village où mes pères sont morts.
J'ai fréquenté la Cour où ton conseil m'appelle ;
Et sous le grand Henri je la trouvai si belle
Que ce fut à regret que je lui dis adieu ;

Mais les ans m'ont changé. Le monde m'importune,
Et j'aurais de la peine à vivre dans un lieu
Où toujours la vertu se plaint de la fortune.


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