S'il
est un château "oublié" de la Renaissance, c'est bien Assier,
entre Figeac et Saint
Céré. Il est vrai que des 4 ailes qu'il comptait, seule
reste celle qui abritait le corps de garde. C'était un vaste
quadrilatère flanqué aux angles de tours rondes. Il s'élevait
sur 2 étages, décoré dans la cour de 2 frises sculptées.
Sur
sa façade extérieure, on peut admirer 3 rangs de colonnes
dont celles du 1° rang ont supporté la statue équestre
de François 1° jusqu'à la Révolution.
Dans la cour intérieure, les frises sculptées
dans du grés sont magnifiques : elles représentent
arabesques, trophées d'armes et d'amour, sur 570 m2.
Il fut construit par Galiot de Genouillac, maître d'artillerie
de Louis II et surtout François 1° sur l'emplacement de l'ancien
castrum ("repaire") où il était né, et en
1535 est terminée l'entrée triomphale : elle se situait prés
du pigeonnier, et non pas prés de l'entrée actuelle. Galiot
mort en 1546, à 81 ans, c'est sa fille unique Jeanne
qui termina les travaux et le fit passer dans la maison des Uzés.
| Assier
ne fut pas détruit à la Révolution, comme de nombreux châteaux,
mais avant : la famille Uzés de 1768 connaissant des difficultés
financières vendit le château "morceau par morceau", et
l'on retrouve bon nombre de pierres dans les maisons mêmes du village. Il
fut classé monument historique en 1901 et enfin racheté par l'état
en 1934 qui procéda à d'importantes restaurations. | |
La
devise "j'aime fort une" peut faire allusion à l'amour
que Galiot portait à la duchesse d'Angoulême, mère de
François 1°, ou bien à son goût pour la richesse
et se lit alors "j'aime fortune".
Gisant
de Jeanne de Genouillac -> |
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Non
loin du château se trouve un pigeonnier, abandonné,
dommage, mais qui est le plus grand du Quercy.