Portrait du HAUT QUERCY
GAGNAC sur CÈRE

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Gagnac ( anciennement Ganhac) offre la particularité d'être "coupée" en deux par la Cère : le bourg et le port. Autrefois le port permettait de s'embarquer pour l'autre   rive et d'y faire transiter des marchandises, dont le sel, car Gagnac était située   sur  "la route du sel". Pourquoi le port ? Gagnac appartenait à la Vicomté de Turenne ( en Corrèze à 30 km) et les marchandises qui descendaient la Cère passaient sur les terres de Castelnau et devaient payer une taxe. Aussi, pour éviter ce droit de péage, elles étaient débarquées et par la route allaient rejoindre plus bas la Dordogne aprés les terres de Castelnau, là où Turenne reprenait ses droits.
 
Le   bourg
le port

Aujourd'hui le port conserve encore des quais où ne s'amarrent plus que des barques de pêcheurs (de truites et de brochets), des canoés et aussi parfois quelques bâteaux de plaisance. Une petite retenue d'eau au pied de chênes et de châtaigniers crée un cadre magnifique.

L'histoire de Gagnac est donc trés ancienne. Ce fut d'abord une ville fortifiée, une place forte qui conserve encore des restes. Les Anglais la prirent maintes fois pendant la Guerre de Cent Ans (1337-1453). Un peu plus tard les seigneurs de Castelnau firent valoir des droits sur certaines de ses terres. Au 16° siècle de catholique elle devint protestante. Et elle fut détruite en 1586. Reconstruite, les Vicomtes de Turenne la choisirent pour tenir leurs Etats vers 1650. Et il fallut attendre 1738 pour que Gagnac soit enfin rattachée à la Couronne.

La place et la maison seigneuriale
 
maison à la tour
Tout ceci n'est sûrement pas étranger à ses belles demeures de type quercynois, ses toits pentus aux tuiles brunes. L'église du XV° possède un clocher octogonal et une vierge en bois doré polychrome de la même époque ; elle était à la fois au centre du bas- tion, et lui servait en partie de murailles qui entouraient la place, petite et trés fermée.

Sur les restes d'une des trois portes par lesquelles on y accédait, on voit encore les armes des seigneurs dont la demeure était en face, la tour en témoigne. Les murailles d'alors sont maintenant les murs des maisons qui entourent et ferment la place. On y voit deux grosses pierres légèrement évidées : c'était des "pierres polissoires" pour polir le fer, encore bien intactes. En face se trouve une ensemble de maisons dont l'une, encore, avec sa tour ronde est des plus belles, et sont les témoins d'un passé trés florissant. Si les fortifications ont presque disparu, la disposition du bourg et en particulier la rue en cercle permettent de se faire une idée de ce que fut Gagnac.

<-- A quelques centaines de mètres du bourg, au milieu du cimetière se dresse une chapelle, probablement un reste d'église du XIV° qui aurait servi de léproserie.

Et au port se trouve une croix de Malte, témoignage du passage à Gagnac sur Cère des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem. -->

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